Sitôt levés, à 9 heures, nous ingurgitons avec volupté
un jus bien chaud et très reconstituant. Puis attendre : le bouillon
de 10 heures, le repas de midi, le bouillon de 16 heures, le dîner
de 19 heures. Attendre, toujours attendre. Quand on a faim, c'est
pénible.
           On essaye de tuer le temps comme on peut, en lisant, en
écrivant, en jouant aux cartes ou aux échecs, tout cela avec
l'unique souci de ne plus penser à manger et pour oublier son
appétit.
                   Le meilleur moment de la journée fut à 19 heures
quand le cri, " à la soupe ", fut prononcé par l'homme de jour.