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Le général Henry ARCHAIMBAULT est décédé le 13 février 2001, à PARIS. Il était né le 12 septembre 1905 à COSNE-sur-LOIRE. Il était commandeur de la Légion d'Honneur. Il était membre du Comité d'Honneur de JEUNESSE et MONTAGNE. Sorti de St CYR puis du Centre d'Études de l'Aéronautique de VERSAILLES, il obtint son brevet de pilote à AVORD. En Juin 1927, il est affecté au 21ème Régiment d'Aviation de Bombardement de nuit à ESSEY-les-NANCY. En Octobre 1934, il est affecté au Cabinet du Général PICARD, Chef d'État-major Adjoint de l'Air. En Octobre 1936, il est admis à l'École de Guerre Aérienne. En Avril 1940, lors d'une liaison avec l'Afrique du Nord, à bord d'un Caudron-Goëland, crash sur la plage de GANDIA (Espagne). Après son retour en France, il est affecté au G.C. III/3 à FEZ. Le 20 aout 1940, il prend le commandement du groupe de chasse II/5 "LAFAYETTE" à CASABLANCA, succédant au Commandant HUGUES. Le 24 février 1941, le Général BERGERET le rappelle et lui confie l'installation clandestine de l'École de l'Air, près de TOULOUSE. Elle est ouverte à BELLEVUE, sous l'apparence d'un Centre Sportif. C'est le "PIÈGE CLANDESTIN" dont 39 poussins formeront la promotion STEUNOU (Claude BOURDEREAU, Jean CARDOT, Roland GLAVANY, Gaston GOUAUX, Pierre JARRY, André JOUBERT, Robert de NERVO, Jean MICHEL, Philippe WERTHEIMER et quelques autres, anciens de J.M.). En septembre 1941, l'École est officiellement transférée à SALON-de-PROVENCE, mais en novembre 42, elle est dissoute lors de l'occupation de la zone libre. Le Commandant ARCHAIMBAULT propose alors aux "poussins" de rejoindre J.M. |
Fin septembre 1941, le Commandant ARCHAIMBAULT est affecté au Cabinet du Général d'HARCOURT, Bureau de la Jeunesse aérienne, où il assurera la
liaison avec J.M., avec Henri ZIEGLER et divers organismes de résistance. En mai 1944, il est chargé de la Direction des Sports Aériens, à PARIS, rue d'Auber. En octobre 1944, il est Inspecteur Général de la Main-d'oeuvre, puis rappelé dans l'Armée de l'Air. Après la guerre, il assume de Hautes Fonctions à la 3ème région aérienne, au Commandement des Écoles, au Centre d'Enseignement Supérieur Aérien, à la 2ème région aérienne et enfin à la tête des Forces Aériennes Françaises en Extrême-Orient. En 1957, sur sa demande, il est mis en congé du P.N., avec 4 800 heures de vol. Il fut aussi un grand sportif, international de saut en longueur, rugbyman et skieur. Il a rédigé un nombre important de documents concernant sa remarquable carrière mais aussi témoignant des activités de Jeunesse et Montagne et son implication dans la Résistance et la Libération de la France, faisant pièces à la sorte d'ostracisme qui souvent, encore, se fait jour, quant à l'Histoire de notre pays durant les années noires 1940-1945. Tous ces documents sont déposés au Service Historique de l'Armée de l'Air, où ils peuvent etre consultés. Il a incontestablement été la cheville ouvrière, avec Monsieur Henri ZIEGLER, de la reconnaissance de J.M. par Monsieur MOREAU, alors Secrétaire d'État aux Forces Armées Air qui a accordé son Haut Patronage, en 1949. J'ai eu le privilège de rendre visites, à son invitation, au Général, dans ce qu'il appelait son "Pigeonnier" du Boulevard Berthier, où il passait chaque jour de longues heures, entouré d'une bibliothèque contenant une masse de documents sur lesquels il travaillait inlassablement, en historien de l'Armée de l'Air et de J.M., pionnier de ce que l'on appelle, à présent, le Devoir de Mémoire. Tant que sa santé le lui a permis, il n'a jamais manqué une Assemblée Générale J.M. ou une réunion des "Parisiens". Il a toujours été un conseiller, écouté des présidents J.M. André GEORGES |