18 janvier 1941, une loi crée un Service National regroupant les "Chantiers de Jeunesse" et
"Jeunesse et Montagne" au sein des "Chantiers de la Jeunesse Française". Toutefois Jeunesse et Montagne
conserve, non sans peine, une certaine autonomie en tant que branche "Air" de ces Chantiers et reste placée
sous l'autorité directe du général d'HARCOURT et de l'Etat-Major de l'Air.
Tous les jeunes de vingt ans doivent effectuer ce service national avec la possibilité de devancer
l'appel et de rengager. Chaque appelé peut opter, dès ses dix-huit ans, pour Jeunesse et Montagne sous
réserve qu'il soit jugé apte physiquement selon les critères du Personnel Navigant. Pensé à l'origine en
direction des seuls personnels de l'Armée de l'Air en instance de démobilisation, une priorité reste donnée
aux membres de la Famille Aéronautique.
Fin 1942, Robert THOLLON, chef du Centre Ecole, reçoit mission du général d'HARCOURT d'aller
présenter J. M. aux représentants de la France Libre en Afrique du Nord et d'en exposer les objectifs cachés.
II s'agit de nouer des contacts utiles en vue d'une action future au moment du débarquement.
Janvier 1943. La Gestapo arrête le général d'HARCOURT et le relâche quelques semaines plus tard faute de preuves suffisantes,
Mars 1943 - défaite allemande devant Stalingrad
Sur ordonnance de Lavai, J.M. est placée sous la direction du Commissaire Général des Chantiers de la
Jeunesse Française. Il est cependant convenu que J.M. reste gérée par son département d'origine,
Les jeunes de la classe 42 sont envoyés au S.T.O, y compris des J. M. puisque leurs dossiers sont aux mains des Chantiers,
Les autorités allemandes exigent la dissolution des deux Groupements pyrénéens soupçonnés, à juste titre d'ailleurs, de favoriser les passages clandestins de la frontière espagnole.
Mai 1943 - Généralisation du S.T.O. Malaise à l'intérieur de J.M. allant grandissant jusqu'à la prise de contrôle en août/septembre par les Allemands de la frontière alpine (suite au débarquement allié en Italie et au ralliement des Italiens).
Il est décidé que J.M. doit durer aussi longtemps que possible en tant que
groupe constitué et attendre... les ordres des Alliés.
Janvier 1944, la dissolution totale de J.M. est exigée par l'occupant. Des organismes liquidateurs sont
mis en place qui se hâtent... lentement. Le Centre Ecole est toujours à Montroc fin avril !
Les chefs d'unités reçoivent l'ordre de se tenir prêts à rejoindre les Maquis les plus proches.
1er juin 1944, la BBC diffuse le message :
"Coup d'envoi à 15 heures"
C'est le feu vert tant attendu !
3 juin, l'Ecole des Cadres bascule dans la Résistance et va devenir la Colonne Rapide N° 6 des F F I d'Auvergne.