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Jeudi 12 Novembre Un bon décrassage nous met d'attaque pour cette journée. Décidément le soleil ne veut pas prendre sa retraite. Comme chaque jour nous partons au travail : nous profitons des derniers beaux jours pour terminer notre provision de bois pour cet hiver, les épaules sont meurtries, on ne se sent guère solide sur ses jambes. Les travaux de détournement du torrent sont virtuellement terminés : on n'attend que le matériel. Nous sommes toujours dans une attente inquiète. Les évènements se précipitent, nous le savons, mais nous n'avons pas de détails précis. Chaque coup de téléphone est accueilli dans l'anxiété. Vendredi "13" Voilà un jour très attendu par les superstitieux, et qui à leurs dires est toujours marqué par la chance. C'est, sans doute pour cela que, prévenus à temps, nous avons pu parer à "un virage" à 3 h du matin, effectué par une équipe de Belleville, actuellement à Beaufort. Celle-ci, après la montée de beaufort à St Guérin se heurta à une résistance qu'elle ne soupçonnait pas et dut regagner ses "pénates", l'oreille basse, après sa défaite. Au cours de cette mémorable rencontre, certains du chalet se distinguèrent par leurs talents de boxeur (Couttey, Larrouzé). Ainsi, debouts pendant une grande partie de la nuit, la durée du sommeil fut très réduite, et pour cela nous n'eûmes pas de "décrassage" le matin. La journée proprement dite fut consacrée au travail comme les précédentes : une équipe à l'électricité, une à la coupe de bois, une au débitage. Elle ne fut marquée par aucun fait exceptionnel. Samedi 14 Novembre Nous attaquons courageusement les derniers tas de bois. Il fait bon et la perspective de se reposer l'après midi nous donne du courage, de l'ardeur. L'après-midi, nous rangeons nos paquetages et allons faire notre toilette au torrent, ça n'arrive pas souvent. Réunis dans la salle d'équipe nous préparons la journée de notre baptême, notamment la veillée. Après un repas des plus substantiel, notre Chef de patrouille nous entretient des faits de la semaine. Nous sommes invités à donner notre avis sur tout ce qui se passe au chalet, sur ce que nous désirons. Nous sommes heureux et chacun a son mot à dire. Nous nous quittons. Un chant clôture cette journée. |
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C'EST A DIRE L'ENTREE A St GUERIN IMPLIQUE L'IDEE DE CHANGEMENT |
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