Mardi 8 Décembre
  Il ne faut pas se refroidir car les muscles se courbaturent, il faut commencer tout de suite la descente sur Beaufort. Il s'agit de trouver avant la nuit le sentier forestier. Le sentier est découvert. La descente commence, rapide. La nuit tombe, les yeux se forcent à voir ces pierres et ces racines qui vous font glisser. Rien de plus fatiguant que ces chutes dans le noir. 1h et ¼, et nous sommes à la route. Beaufort est à 1 kilomètre, et c'est au pas cadencé que nous entrons en ville après une cinquantaine de km, à l'étonnement de certains Chefs qui ne nous attendaient que le 3 e jour. ½ heure de halte, et nous repartons pour les 10 derniers km. la fatigue est maintenant à la limite de la souffrance. Le pas est lent. Plus que jamais il faut se sentir près l'un de l'autre. Les chevilles se tordent, les pieds butent contre chaque pierre. Mais l'équipe est solide et à Aréches c'est encore le pas cadencé qui résonne dans les rues, et camoufle notre fatigue. Pas de route, on repart cette fois sur ce chemin interminable. Et voilà que 36 heures après un depart fumant, nous rentrons au Planey en chantant.   Le Chef a perdu d'une petite heure, mais il est content tout de même car cette randonnée représente pour nous un exploit. Une fois de plus, la satisfaction de la mission remplie nous fait oublier la fatigue. Nous faisons aux Murgerets un retour tellement étincelant que la lumière même a pâli. La satisfaction de voir notre lit nous est refusée, et c'est dans l'obscurité que chacun doit le retrouver. " Manque de pot ". |
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