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<< (...) Alors ils ont eu cette idée de prendre ce personnel, des volontaires bien sûr, et de le mettre dans des organisations où on trouverait justification à son regroupement. Là-dessus, l'Armée de Terre qui nourrit quelques projets analogues, que je ne connais pas d'ailleurs dans leurs détails. Dans cette Armée de Terre, il y a un Capitaine qui s'appelle Coche, qui a fait parler de lui plus tard, et qui suggère à l'Etat-Major : " Mais pour ces gens que vous cherchez à sauvegarder, pourquoi vous ne feriez pas une organisation dans la montagne ? ". Et il donne un petit topo qui s'appelle Jeunesse et Montagne, un petit topo où le bucolique et la poésie font partie d'ailleurs du cadre et où il dit : "on entend les cloches des vaches sonner dans les hauts alpages ". Ce qui veut dire d'ailleurs que Coche fut un officier, de l'armée des Alpes, bien entendu et il avait aussi participé à la campagne de Narvick. Cette idée, mon Dieu, était une idée qu'on mûrit très rapidement et l'Etat-Major répond : oui pourquoi pas ! Mais comment et par qui peut-on faire cette opération ? Alors il demande au Général d'Harcourt : est-ce que vous ne pourriez pas prendre cela à votre charge ? Le Général d'Harcourt répond immédiatement : oui. Tout cela est une improvisation, cela se fait très rapidement. Mais alors il faudra les encadrer. Pour les encadrer, il nous faut des Officiers et des Sous-Officiers. Et d'autre part, il nous faut une compétence de la montagne si nous les mettons dans la montagne : le choix des lieux, les instructeurs pour la montagne... Qui pourrait-on prendre ? Il est évident qu'il faut un homme éprouvé dans la montagne et l'on choisit le Capitaine Jacques Faure qui fut d'ailleurs de l'Ecole de Haute Montagne, l'EHM, de Chamonix, qui avait participé à Narvick sous les ordres du Gal Bethouard, et qui était certainement l'homme le plus qualifié à ce moment-là. Le Capitaine Faure dit : eh bien, d'accord, je fais ça et je me lance là-dedans. (...) >>
"André de ROUSSY DE SALES raconte J.M." |
