Chef de Centre J.M. |
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Alfred Testot-Ferry était un homme d'une trempe exceptionnelle.
Pourquoi eut-il le triste privilège d'être le prcrtiier pilote d'essais à se tuer,
après-guerre, en France ? |
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En 1937, il devait s'affirmer comme combattant fougueux au 11/54, spécialiste des
missions d'attaque au sol, sur Breguet 693, habile et courageux, il réussit à ramener son avion en triste état, après avoir été sévèrement touché par la FLAK, le 6 juin 40. Démobilisé, il est des premiers cadres de "Jeunesse et Montagne", mouvement de Jeunesse créé pour rassembler les aviateurs, leur éviter la déportation et les maintenir en forme physiquement pour reprendre un jour le combat (*). En 1942,, il passe à la Résistance, et, le 1er décembre 1944, prend le commandement d'une escadrille du Groupe 2/18 pour participer au dégagement de "la poche de Royan". Comme capitaine, chevalier de la Légion d'Honneur, décoré de la Croix de guerre avec 5 citations, ainsi que de la Distinguished Flying Cross américaine, il entre au C.E.V. Le 1er mars 1947, il est engagé comme pilote d'essais à la Société Nationale de Construction Aéronautique du Nord (SNCAN), pour les essais du SUC. 10 "Courlis", avion de tourisme assez révolutionnaire, prototype sur lequel il trouvera la mort à Villacoublay, le 6 juillet 1947. Pour avoir voulu, avec acharnement, prouver les qualités du "Courlis", peut-être a-t-il demandé trop à son appareil ? Il totalisait plus de 1200 heures de vol, il sera également Secrétaire Général de l'A.P.N.A., toujours pour "servir".
Croquis et extrait de texte de J. Noetinger (*) Le Général Charles de Prémorel écrivait récemment : "II avait laissé à Beaufort un merveilleux souvenir, il avait un très grand ascendant sur les jeunes et beaucoup de prestige par les attaques au sol effectuées sur Bréguet, en opération en 40." |